Provincial elections of 2022 in Quebec

Quelle est la position des partis politiques du Québec sur la transition vers un système alimentaire faisant une plus grande place aux aliments d’origine végétale ?

Dernière mise à jour : 27 septembre 2022 à 9h33

Nous avons posé 12 questions fermées (favorable ou défavorable) sur le thème de la transition alimentaire durable à l’ensemble des partis présentant des candidats aux élections provinciales 2022. Les questions ont été regroupées en 5 grands thèmes.

26%

des partis ont répondu à notre questionnaire

71%

des répondants ont un nombre de réponses majoritairement favorables à une transition alimentaire durable

Position des partis

Voici les réponses détaillées des partis qui nous ont répondu. Cliquez sur l'onglet d'un thème pour plus de détails.

Les récents rapport du Groupe international d’experts (GIEC) identifient la réduction des émissions de méthane comme un élément clé de la lutte aux changements climatiques et la diminution de notre consommation de produits issus de l’agriculture animale comme un virage nécessaire à effectuer devant la situation d’une urgence sans précédent. Le GIEC indique également que la mise en place de politiques visant une modification du régime alimentaire est incontestablement plus efficace que ne l’est le potentiel d’atténuation des interventions techniques et de gestion dans le secteur de l’élevage(1). Un récent rapport indique par ailleurs qu’une augmentation de l’approvisionnement alimentaire en végétaux au Canada pourrait permettre d’atteindre les objectifs canadiens de réduction de GES(2).

À la lumière des données scientifiques récentes, est-ce que votre parti reconnaît le rôle de l’agriculture animale dans la production de gaz à effet de serre et la crise climatique?

Est-ce que votre parti est favorable à l’idée d’inclure dans les outils de lutte aux changements climatiques une transition graduelle vers une offre alimentaire incluant davantage d’aliments végétaux?

Est-ce que votre parti supporte l’idée de mettre en place des initiatives visant à chiffrer l’impact de l’agriculture animale sur la dégradation des sols et des eaux ainsi que sur les émissions de gaz à effet de serre ?

Parti Culinaire du Québec

Oui.

Parti Vert du Québec

Oui.

Québec Solidaire

Oui. Nous présenterons aux Québécois et aux Québécoises le plan de lutte aux changements climatiques le plus ambitieux de l’histoire du Québec, un plan appuyé par des experts indépendants, dont plusieurs mesures spécifiques pour soutenir la transition écologique dans le milieu agricole, notamment la transition vers une agriculture végétale.

Un gouvernement de Québec solidaire sera un gouvernement qui s’appuiera sur la science et les connaissances de nos experts. Nous sommes donc naturellement favorables à la production de nouvelles connaissances scientifiques et de données probantes afin de s’assurer de prendre les meilleures décisions possibles dans le domaine agricole.

Union Nationale

Oui.

Parti Accès Propriété et Équité

Oui.

Parti Libéral du Québec

L’agriculture, comme de nombreux secteurs de l’économie, génère des gaz à effet de serre. Bien que nous puissions reconnaître le rôle de l’agriculture animale dans la production de gaz à effet de serre, les temps changent et la façon de pratiquer l’agriculture aussi. Il ne faut pas oublier que l’ensemble des producteurs agricoles du Québec subissent également les revers des changements climatiques. La hausse des températures, la variation des précipitations ainsi que la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes induits par le changement climatique s’ajoutent aux pressions qui pèsent sur l’agriculture au Québec. Les agriculteurs sont des partenaires dans la lutte aux changements climatiques.
Heureusement, l’acquisition de nouvelles connaissances et de méthodes qui permettent de favoriser la production en réduisant l’impact sur l’environnement façonne l’agriculture d’aujourd’hui.

Pour le Parti libéral du Québec, il est important de soutenir avec force l’ensemble de nos agriculteurs et de nos éleveurs, partout sur notre territoire. Nous sommes favorables à l’agriculture végétale et animale. Notre priorité est de s’assurer que les aliments du Québec trouvent une place de choix dans l’assiette des Québécois, au bénéfice de nos producteurs.

La lutte aux changements climatiques ne peut s’appuyer sur autre chose que sur des données scientifiques probantes. Nous avons tout intérêt à poursuivre les recherches pour bien quantifier les impacts des diverses activités humaines sur notre environnement, ne serait-ce que pour développer des solutions adaptées pour réduire ces impacts.

Équipe Autonomiste

Non.

Oui.

(1) Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)(2019) Special reporton Climate Change and Land, chapitre 5, Food Security: Summary for policymakers; en ligne: https://www.ipcc.ch/srccl/chapter/chapter-5/; Poore J. et Nemecek T.,(2018) Reducing food’s environmental impacts through producers and consumers, Science 360, 987–992, 1erJuin2018

(2) Navius Research (2022) Part I: Animal-sourced food consumption and Canada’s emissions Targets, en ligne : https://www.worldanimalprotection.ca/sites/default/files/media/World_Animal_Protection_Navius_Report__2022-08-18.pdf

Les bénéfices d’une alimentation riche en végétaux et en protéines végétales sont largement documentés et le Guide alimentaire canadien leur fait une place de choix. Augmenter l’apport en aliments végétaux tels que les fruits et légumes, les céréales et les protéines végétales aideraient à diminuer l’incidence de problème de santé chroniques tels les troubles cardio-vasculaires(1), l’obésité, le diabète de type 2(2) ainsi que certains cancers(3). De plus, les retombées économiques liées à l’amélioration de la santé par l’augmentation global de l’apport végétal dans l’alimentation sont substantielles(4).
Par ailleurs, via les élevages intensifs, l’agriculture animale crée des corridors de transmission pour les agents pathogènes transmissibles aux humains et devient un moteur important des zoonoses(5). L’agriculture animale est également intimement liée au développement de bactéries résistantes aux antibiotiques(6). Dans des pays comme le Canada, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), indique qu’environ 80 % de la consommation totale d’antibiotiques médicaux sont utilisés dans le secteur de l’agriculture animale plutôt que pour la santé humaine(7).

Dans une perspective de santé publique et dans le but de réduire l’incidence de certaines maladies chronique, est-ce que votre parti supporterait des initiatives visant à augmenter l’apport d’aliments végétaux et de protéines végétales consommé.es par les québécois.es ?

Afin de réduire les pratiques d’agriculture animale intensive et les risques pandémiques liés à celles-ci, est-ce que votre parti supporterait des initiatives visant à diminuer l’apport de viande consommée par les québécois.es ?